Le courtier maritime, ou shipbroker, est un professionnel intermédiaire entre deux entreprises représentées par un armateur et un affréteur dans le cadre d’un affrètement maritime. Quelles sont les différentes missions spécifiques attribuées au courtier en affrètement maritime ? Un chargeur ou affréteur doit-il nécessairement faire appel à un courtier en affrètement maritime ? Toutes nos explications.
Les rôles du courtier d’affrètement maritime
Accompagner, conseiller son client, négocier les contrats d’affrètement, prospecter les informations, anticiper. La profession de courtier en affrètement maritime englobe diverses tâches dans le but de satisfaire les deux parties, armateur et affréteur.
Courtier maritime : un rôle d’information et de négociation
Rappelons qu’un contrat ou charte-partie est conclu afin de conclure une transaction d’affrètement maritime. Une des missions du courtier maritime est de déceler pour son client le chargeur (affréteur) les meilleurs tarifs, les meilleurs ports et dates d’expédition du fret pour lui garantir 100 % de satisfaction.
Décryptons le contexte et les enjeux d’une transaction maritime. L’affréteur adresse sa demande au courtier maritime. Celui-ci est donc inclus dès le départ dans le processus d’échange. Pour sa recherche de navires, il se base sur trois critères :
- La nature de la marchandise acheminée.
- Les ports de départ et de destination (estimation de la distance en mer à parcourir, définition du montant des taxes selon les ports d’arrimage).
- Les dates fixées pour l’expédition du fret.
Pour effectuer au mieux ses spéculations, le courtier en affrètement maritime glane des informations quotidiennes auprès des armateurs. Ceci afin de connaître précisément chaque type de navire en circulation et leur position. Il procède à une sorte d’état des lieux en mer lui permettant également une anticipation sur les capacités de transport qui seront disponibles dans un avenir proche. Son rôle de conseiller auprès de l’affréteur est primordial.
Quant au fréteur, il veille à garantir la meilleure rotation possible de sa flotte de navires pour une rentabilité optimale. C’est à cet instant précis que le point de passage transactionnel, appelé aussi la transaction pivot, est atteint. Ce moment marque le passage du terrestre au maritime.
Grâce à l’intermédiaire du courtier maritime, les deux parties doivent s’entendre et accepter un accord mutuel, synonyme d’engagement irréversible. Le courtier motive alors fréteur et affréteur à une négociation définitive sur les termes de la charte-partie.
Courtier d’affrètement maritime : un rôle d’anticipation
Certaines clauses du contrat pourraient se montrer conflictuelles et retarder la négociation. C’est pourquoi, le courtier en affrètement maritime se doit de rassurer son client (l’affréteur ou ses représentants comme les commissionnaires de transport).
Le processus de négociation est ainsi enclenché :
- Proposition de l’armateur au courtier maritime : tarifs et conditions de l’expédition en fonction de l’état actuel du marché.
- Transmission des données à l’affréteur par le courtier.
- Proposition de l’affréteur à l’armateur.
Suite à de nombreux échanges (par téléphone, par messagerie), un accord est conclu sur le prix final. Même non responsable juridiquement de la transaction, le courtier en affrètement maritime se trouve dans une position charnière. En effet, la charte-partie signée par les deux acteurs stipule :
- la place du chargement sur le navire ;
- les lieux et les dates de l’itinéraire ;
- les dates de chargement et de déchargement des marchandises ;
- les durées des escales ;
- le prix du fret.
À savoir : les prix du fret maritime sont fortement conditionnés par le tarif du pétrole.
Faut-il nécessairement passer par un courtier maritime ?
Dans le cadre d’un affrètement au temps, ou time charter, utilisé par les armateurs en lignes régulières, le recours à un courtier maritime n’est pas indispensable. La programmation des expéditions de fret maritime reste fixe et prévue sur le long terme.
Dans le schéma d’un affrètement au voyage, appelé aussi tramping, faire appel à un courtier en affrètement maritime demeure une étape clé pour optimiser une expédition maritime.
Spécificités de l’affrètement au voyage
Une charte-partie, ou voyage charter, est finalisée entre un armateur (fréteur) et un chargeur (affréteur). Dans ce type d’affrètement, le fréteur conserve la gestion commerciale et nautique du navire. L’affréteur ne détient donc aucun rôle sur l’utilisation du bateau. L’affrètement au voyage concède donc une position assez contraignante à l’armateur.
Le time charter concerne l’ensemble des opérations dites spot ou ponctuelles. Ce sont des offres à court terme avec livraison immédiate des marchandises.
À savoir : dans l’affrètement au voyage, le fret est facturé à la tonne.
Courtier maritime : son rôle central dans l’affrètement time charter
Le courtier maritime possède un réseau professionnel très développé. Faire appel à un courtier maritime pour un affrètement au voyage de marchandises offre des avantages :
- l’externalisation des recherches sur les meilleures opportunités de navigation ;
- la réduction et l’optimisation des coûts de transaction ;
- La réduction des incertitudes liées aux aléas du commerce international maritime.
Le courtier en affrètement maritime est apte à résoudre de potentiels litiges entre les deux parties pour parvenir à un accord définitif. Il travaille sur un modèle de charte-partie rédigé en anglais. Il le complète par la transcription des attentes des deux acteurs. Afin d’éviter d’éventuelles incompréhensions futures, la traduction et la rédaction des clauses du contrat doivent être effectuées avec des termes très précis.
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